Léa Lemaire
Docteure en Science Politique, Institut d'Etudes Politiques d'Aix-en-Provence (CHERPA), Université Libre de Bruxelles (GERME)
Thématiques de recherche
Migrations, Frontières, Intégration européenne, Etudes critiques sur la sécurité
Biographie
Léa Lemaire est Docteure en Science Politique de l’IEP d’Aix-en-Provence et de l’Université Libre de Bruxelles. Sa recherche doctorale portait sur la fabrique d’une politique migratoire à Malte depuis l’entrée de l’île-Etat dans l’Union européenne en 2004. Plus précisément, elle a étudié l’élaboration, la mise en œuvre et les effets des dispositifs de détention et de relocalisation visant les migrants subsahariens secourus en mer et acheminés à Malte. Dans une perspective foucaldienne, elle a montré que ces dispositifs, plutôt que de renforcer le pouvoir de l’Etat maltais ou celui de la Commission européenne, contribuaient à l’émergence d’une gouvernementalité transnationale des migrations.
Pendant sa thèse, Léa Lemaire a enseigné les politiques européennes et les politiques migratoires à l’Université de Nice et à l’Université de Lille 2. Elle a également publié les résultats de ses travaux dans des revues scientifiques et notamment dans le Journal of Immigrant and Refugee Studies avec un article intitulé Island and a Carceral Environment : Maltese Policy in Terms of Irregular Migration. Par ailleurs, elle a contribué au projet Médimurs portant sur la construction d’une frontière européenne en Méditerranée, coordonné par Evelyne Ritaine à l’IEP de Bordeaux. Elle a aussi participé à un projet G3 (Université Libre de Bruxelles, Université de Montréal et Université de Genève) sur les questions de frontières, d’identités et de représentations.
Désormais, les recherches de Léa Lemaire portent sur le plan européen de relocalisation qui vise à transférer une partie des migrants arrivés en Grèce et en Italie vers d’autres Etats membres de l’Union européenne. Dans la continuité de sa thèse, elle se propose d’étudier un programme d’action public extrêmement récent, adopté par le Conseil européen en 2015, et qui est présenté comme une solution à la « crise migratoire » et une application concrète du principe européen de solidarité. Aux antipodes d’un discours normatif et dans une perspective de recherche critique, les travaux de Léa Lemaire tendent à montrer que la relocalisation correspond moins à un mécanisme européen de solidarité, qu’à un dispositif de sécurité au sens de Foucault.
Ce contenu a été mis à jour le 28 mars 2018 à 3 h 54 min.